mercredi 30 avril 2014

À surveiller: le retour des Anax

Appel à mes amis ornithologues:

Vous qui passez de longues et patientes heures à surveiller les routes migratoires aux jumelles,

vous qui surveillez les conditions météo, à l'affut des vents du sud,

vous qui ne craignez pas le temps exécrable ("fallout"!),

vous risquez d'apercevoir sous peu les premiers Anax précoces de la saison (Commom Green Darner, Anax junius).

Ce serait gentil de me faire signe (...tandis que je bois ma tasse de thé bien au chaud à la maison).

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Quelques photos que j'ai prises au courant de l'année passée. Les signes qui ne trompent pas: une grande libellule avec le thorax uniformément vert. La couleur de l'abdomen est variable selon le sexe, le degré de maturité et la température. Les premières qu'on verra arriver devraient ressembler à la première photo:

Individu mature (4 juin 2013).

Ponte: la femelle insère ses oeufs dans une tige submergée pendant que le mâle la maintient à l'aide de ses cerques (27 juillet 2013)

Individu ténéral (immature) (17 septembre 2013)
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L'Anax précoce est une libellule migratrice. À ma connaissance, le point le plus au nord où elle a été vue cette année serait dans l'état de New-York à la mi-avril, alors que des vents du sud soufflaient avec force (Sue Gregoire, Kestrel Haven Avian Migration Observatory- observation rapportée au Migratory Dragonflies Partnership).

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Pour plus d'information:

Il faut absolument visiter le web du Migratory Dragonflies Partnership.

Revue sur la situation de l'Anax précoce au Québec: Savard, M., 2014. L’anax précoce au Québec : une libellule migratrice. Le Naturaliste canadien, 138(1): 20-31.

samedi 26 avril 2014

Le temps des grenouilles

Pas encore de libellules.

L'eau atteint à peine 7°C.

Par contre, les grenouilles et rainettes chantent à Gatineau!

Dans la Forêt Boucher. En compagnie de Nathalie, Josée et des grenouilles des bois (photo: J. Soucie)


mardi 15 avril 2014

Patience au marais

Hier au marais Lamoureux, en compagnie de Nathalie:


Le marais Lamoureux. Un étang de castor alimenté par de l'eau provenant d'une zone résidentielle.

Lorsque le niveau d'eau est haut, comme maintenant, l'étang déborde dans la forêt au sud-ouest
(ruisseau de débordement à gauche de la photo).


Une digue artificielle empêche l'eau de s'écouler dans la rivière des Outaouais. La forêt reste donc inondée assez longtemps, tout dépendant des précipitations. L'an dernier, elle ne s'est asséchée qu'au mois d'août.


Le marais Lamoureux est un "système" à l'hydrologie complexe. Il est profondément influencé par les activités d'endiguement du castor et de l'humain. La forêt inondable change totalement d'aspect d'une saison à l'autre et d'une année à l'autre dépendant de régime de précipitations. La faune qui fréquente cette forêt semble être un mélange d'espèces typiques de marais permanent et d'espèces typiques d'étangs temporaires (étangs vernaux) (Inventaire des écosystèmes et de la biodiversité de Deschênes par le Club des Ornithologues de l'Outaouais, rapport en préparation!).

Qu'a-t-on vu hier aux environs du marais et du marécage forestier?







Quelques reptiles et amphibiens à l'aspect engourdi. Quelques crustacés (amphipodes, isopodes), quelques sangsues (hirudinés), quelques insectes aquatiques (hémiptères, coléoptères). Toutes des espèces que l'on trouverait normalement dans les marais permanents (Colburn, 2004). Aucune espèce typique d'étangs vernaux pour l'instant (salamandres, crevettes éphémères), bien que nous en ayons vu l'an dernier.

Une minuscule larve de libellule (Libellula sp.) pêchée au fond du marais.

L'eau de surface est à 7 °C. La température la plus basse à laquelle se développent les larves d'Anax précoce (Anax junius) et de Leucorrhine mouchetée (Leucorrhinia intacta), 2 libellules présentes et abondantes au marais, se situe entre 8-10°C (Corbet, 1999). On peut donc croire que les larves de libellules commencent à s'activer et à grandir ces jours-ci.

Pour quand l'émergence? L'an dernier, nous avions patienté jusqu'au 6 mai. La première que j'avais vue était une Épithèque canine (Epitheca canis), ici au marais Lamoureux. C'était dans la même semaine que la sortie des feuilles d'arbres.

p a t i e n c e ...



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sources citées:

COLBURN, E.A., 2004. Vernal pools, Natural history and conservation. The McDonald and Woodward Publishing Company, 426 pages.

CORBET, P. S., 1999. Dragonflies. Behavior and ecology of Odonata. Comstock Publishing Associates, a division of Cornell UNiversity Press, 829 pages.

jeudi 3 avril 2014

Une étude d'épithèque

 Exuvies d'Épithèque princière (Epitheca princeps).





















Labium (extérieur)


Labium (intérieur)